LE CONTE

Qu’est-ce qu’un conte?

Comment déterminer que tel récit est un conte et non pas une légende ?

Nous sommes confrontés à des définitions contradictoires. Toutefois, on peut relever 3 critères formels pour définir un conte traditionnel.

L’oralité, la fixité relative de la forme, le fait qu’il s’agit d’un récit de fiction intentionnelle.

Le conte se transmet par la parole. Le champ très vaste de la littérature orale inclut les légendes, les devinettes, les proverbes, les dictons, les chansons, les contes, les formulettes, etc.

(exemple de formulette : « tire la bobinette et la chevillette cherra »)

Le conte est fait de mots, de silences, de mimiques, de gestes qui « huilent » la parole.

Il est hérité d’une tradition, ce qui ne signifie pas qu’il se transmette de façon immuable. Le conteur puise dans un répertoire et lui imprime sa marque personnelle qui peut être influencée en fonction du lieu, du moment, du public… le conte est en perpétuelle mouvance.

Le conte est un récit imaginaire et il existe de nombreuses formules initiales pour indiquer cette rupture avec le monde ordinaire. « Il était une fois… » « l’histoire que je vais vous conter se situe au temps où les bêtes parlaient… »

En ce sens le conte est différent des légendes qui se donnent comme histoires vraies, histoires qui se sont produites et qui supposent un ancrage historique et géographique.

On y donne souvent le nom des personnages alors que le conte se projette dans l’imaginaire.

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