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SWORD STORIES
1 décembre 2008

LES SORCIÈRES

zcfytxwkLa chasse aux Sorcières

Une impitoyable machine judiciaire.

La répression de la sorcellerie au XVe siècle a fonctionné par vagues successives, au gré des épidémies de peste dont on accusait les sorcières.
Si au début de la chasse aux sorcières, seuls les tribunaux inquisitoriaux pouvaient condamner, les compétences se sont rapidement étendues aux tribunaux civils, plus sévères et cruels, laissant libre cours aux accusations les plus folles souvent basées sur des querelles de voisinage.


La cruauté des tribunaux s'appuyait sur le fait que les sorcier(e)s, en plus d'être dangereux, commettaient des délits religieux en épousant la cause du diable, et ce en toute conscience.
Pour éviter qu'ils se répandent, il fallait leur imposer un châtiment exemplaire, considéré comme une condamnation pédagogique...
Si l'accusé avouait ses crimes, il était condamné au bûcher. S'il exprimait du remords, il avait la "chance" d'être pendu avant.
Mais si il persistait à nier, on considérait qu'il était conseillé par le diable et les juges restaient inflexibles. En de rares cas de doute, on condamnait à l'exil.

Les victimes furent nombreuses, mais on s'est rendu compte qu'elles l'étaient bien moins qu'on ne l'aurait pensé. Si le XVIIe siècle ne vécut pas à l'ombre des bûchers, le phénomène a suffisamment marqué les esprits pour largement exagérer le nombre des exécutions.

Les personnes les plus suspectées de sorcellerie étaient les femmes, vieilles ou isolées, et en général pauvres.
En effet, jusqu'au XVIIe siècle, la femme faisait peur.
Les médecins en connaissaient très peu le métabolisme, les théologiens les voyaient comme des êtres inconstants à garder sous perpétuelle surveillance, sous tutelle du père ou du mari, elles ne devenaient autonomes qu'une fois veuves, autonomie alors souvent assortie d'isolation.
On les soupçonne alors de vouloir se venger de leur sort.
Une femme soupçonnée de sorcellerie était rarement acquittée : chacune de ses réponses confirmait l'accusation.


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L'arrestation d'une sorcière
Gravure anglaise du XVIIe siècle extraite de "Les sorcières, fiancées de Satan"
Crédit photographique : Explorer-archives

48rh9yetLes connaissances insuffisantes en médecine et le caractère mystérieux des maladies laisse la porte grande ouverte pour toutes sortes de croyances, y compris la sorcellerie, rendue responsable de tous les maux.
Ce n'est que vers le XVIIe siècle que des médecins parisiens commencent à mettre ces croyances en doute.


Mais ces superstitions faisaient vivre bon nombre de charlatans.
Certaines personnes sillonnaient les villages en prétendant pouvoir déceler les suppôts de Satan dans la communauté. Ils lançaient des vagues d'accusation, semaient la panique et quittaient l'endroit.
La population exerçait alors bien souvent une justice bien plus expéditive que les tribunaux : le lynchage.


Les moyens de reconnaître les sorciers étaient multiples :
on pouvait lire dans les pupilles la marque du diable, ou reconnaître la marque du diable, infime partie insensible du corps, au moyen d'aiguilles.
On jetait également le suspect à l'eau, lesté d'une pierre. S'il flottait, c'était un sorcier. S'il coulait, il était innocent, mais souvent noyé...
On pensait également que les sorciers étaient plus légers qu'ils n'y paraissaient, ou qu'ils ne pouvaient verser de larmes.


Lors de la procédure inquisitoriale, c'est le juge qui avait le rôle le plus important. L'accusé quant à lui, devait prouver son innocence.
Suite à une dénonciation, même anonyme, le juge décidait s'il devait mener une enquête ou non. L'identité de l'accusateur était tenue secrète et les charges du procès reposaient sur l'accusé, déjà presque inculpé.
Le juge n'avait en tête que d'extorquer les aveux de l'accusé, déjà convaincu de sa culpabilité. Coupés du monde ils ne savaient souvent même pas de quoi on les accusait.
Les avocats n'étaient pas d'une grande aide, car craignant pour leur vie, il incitaient leurs clients à avouer.
Si l'interrogatoire ne suffisait pas, on soumettait les accusés à la question. L'imagination en terme de torture ne semblait pas avoir de limites. A bout de forces, ils finissaient presque toujours pas avouer.

Mam

Pour en savoir plus...
http://nonodu72.centerblog.net/

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